La CDFT a distribué, sur le Centre, un nouveau tract incendiaire à l’encontre de la CGT, FO et nous-mêmes.
Avant ce dernier tract rose c’était déjà trop. On pouvait penser que le retour du pacte social allait terminer la litanie de tracts dénigrant systématiquement les syndicats ne pensant ou ne faisant pas comme la CDFT.
Et bien non, ils en remettent une couche nauséabonde.
Trop 1 : Nous sommes dans un pays démocratique où la liberté syndicale est garantie par la Constitution. Tous ces tracts ont des relents de dictature…intellectuelle n’acceptant pas une pensée ou un point de vue différent. Par ces séries de tracts détestables à l’encontre de celles et ceux qui ne signent pas des accords de complaisance avec la Direction, la CFDT fait peu de cas des postières et des postiers qui ne lui ont pas apporté leurs votes.
Trop 2 : La démagogie permet tout et son contraire
En fin de 1ère page, ils s’en prennent à SUD en nous citant : « un accord qui ne sert à rien : seul un ministre peut modifier les décrets des statuts de grade » (à propos des grilles indiciaires).
Et sans scrupules, la CFDT écrit page suivante : « cette transposition va être l’objet de tout un parcours ministériel dont il est difficile (y compris pour La Poste) de connaître précisément la date de fin. ».
Peu importe les aberrations, l’essentiel c’était de casser du SUD…
Trop 3 : Concernant le complément de rémunération nous rappelons que la CFDT a rejoint SUD devant le Tribunal de Grande Instance de Paris afin d’obtenir l’alignement des compléments Poste sur les niveaux les plus hauts. Mais quand il faut taper, ils tapent et ils s’en tapent de leurs actions précédentes… Si Sud n’a pas signé, c’est pour une raison très concrète : Signer l’accord signifiait aller à l’encontre de notre propre recours juridique plus avantageux pour le personnel que l’accord proposé par La Poste.
Trop 4 : la CFDT casse du SUD qui n’avait pas signé le 1er accord fourre-tout, intégrant 3 accords en un seul. Ils oublient de dire que la non signature du 1er accord était en grande partie basée sur la mesure de mutation d’office dans un rayon de 100km. Mais qu’importe, pour eux gagner 20 euros de plus par mois justifiait bien une mutation forcée à l’autre bout du département. Notre non signature aura au moins permis de faire sauter cette partie. Dans sa verve dégoulinante, la CFDT omet de rappeler ce point positif pour les postières et les postiers.
Trop plein : A qui s’adresse le combat syndical de la CFDT ? Dans cette ribambelle de tracts incendiaires à l’encontre d’autres organisations syndicales, avez-vous vu ou lu des récriminations envers notre employeur qu’est La Poste ? Comme si c’était les syndicats non signataires qui tenaient les cordons de la bourse. Pour SUD, c’est clair, les seuls décisionnaires, ce sont les patrons et ce sont eux qu’il faut faire plier. Nous n’avons jusque-là répondu que par des tracts d’analyse de la situation et de ce qui était mis sur la table des négociations. Ce n’est que cela qui a déterminé la conduite de SUD en pesant le pour et le contre des différents textes, et toujours en fonction de l’intérêt du personnel. Force est de constater que la CFDT a utilisé cette période électorale, couplée à des signatures d’accord, pour des intérêts nombrilistes. Nos patrons, pour le coup sont également complices, voir initiateurs d’une telle campagne. Egalement par intérêt, pour tenter de dégager ceux qui s’opposent clairement à sa la stratégie de La Poste et ce, à l’approche de grandes restructurations (Excello)…
C’est notre droit de réponse et ce ne sera que cela. On ne se trompe pas de combat ! La lutte continue…
Mais quand c’est trop, c’est vraiment trop….