Un piquet de grève au CSRH de Nantes
Ce mardi 21 juin, bravant un climat morose, nous étions une bonne trentaine de salariés et fonctionnaires en grève, devant le bâtiment du CSRH de Nantes.
Un piquet de belle ampleur pour une grève suivi à plus de 80% par le personnel de notre service.
Et dans l’open-space du CSRH, peu d’âme vivante ce jour là.
Des banderoles affichant « CSRH EN GREVE » et « CSRH : STOP A LA CASSE » ont été déployées sur la façade vitrée de l’immeuble et sous le magnolia qui jouxte l’entrée.
Les fanions CGT et Sud ont orné également la devanture de l’entrée du bâtiment de la DTC et du CSRH pendant toute la matinée.
Un petit déjeuner (café et viennoiseries à souhait) organisé par les grévistes a donné à ce piquet de grève une allure conviviale, à peine troublée par un menu crachin, qui n’a pas empêché les esprits présents de rester motivés toute la matinée devant l’établissement.
L’ambiance parapluie n’a donc été que furtive.
Pourquoi la grève au CSRH ?
Lors de ce piquet et, comme de bien entendu, une distribution du tract de la CGT et de celui de Sud a été effectuée pendant toute la matinée auprès du personnel entrant de la DTC avec discussions et explications à l’appui.
Ce mouvement avait été initié par un préavis national et local de la CGT, et relayé par Sud qui s’y est associé.
Il constituait la riposte du personnel du CSRH à l’annonce fait par la Direction de la DAST de la fermeture du site de Châteauroux (6 emplois supprimés) ainsi qu’à la prévision de suppressions d’emplois supplémentaires dans les CSRH (suite à la CDSP spéciale CSRH du 11 mai 2016) dans le cadre du projet EEFS.
En même temps, il s’agissait aussi de revendiquer l’octroi d’une prime de 800 €, pour tous les efforts accomplis par le personnel lors des diverses réorganisations des services depuis la mise en place des CSRH en 2011, tant en formation pour l’acquisition des multi-compétences exigées qu’en adaptation suite à la mise en place progressive de nouveaux outils de gestion.
L’audience avec la Responsable du CSRH
Reçus par la Responsable du CSRH pendant près de deux heures, nos délégués n’ont pas pu obtenir des réponses probantes aux revendications précitées.
Aux questions concernant le maintien de l’emploi sur le site de Châteauroux, les réponses aux propositions faites par nos délégués, de transfert d’une partie des activités des gestionnaires du CSRH vers les 6 personnes de Châteauroux, bref du partage de l’emploi, ont été rejetées.
Au final, pour toutes les demandes concernant l’emploi, son maintien et son éventuel développement, les réponses données par la Responsable du CSRH tendent dans le sens que l’activité en œuvre dans le CSRH ne le justifie pas.
En clair, la productivité effectuée jusqu’à présent et à venir est la meilleure réponse donnée et ne saurait être remise en cause.
Pour les autres revendications, comme la ré-haussement du niveau de classification de la filière, II3 grade base, la Responsable du CSRH, après avoir précisé que ce niveau ne se justifiait pas pour tous les gestionnaires, a renvoyé la responsabilité de ce genre de décisions aux CDSP nationales.
Et la DAST, dans tout ça ?
Pour autant, la Responsable du CSRH n’étant pas habilitée à donner quitus (ou malus) aux revendications que nous avons portées lors de cette journée de grève, elle fera remonter auprès de la Direction de la DAST les débats qui ont eu lieu avec nos délégués.
Ce ne sera pas un mal car la Direction de la DAST - qui n’a pas cru devoir donner suite à l’obligation légale qui lui est faite de recevoir l’organisation syndicale dépositaire du préavis de grève, en l’occurrence la CGT – devra bien tenir compte de la mobilisation qui a eu lieu aujourd’hui au CSRH de Nantes.
Il faudra donc bien que l’on nous entende en plus haut lieu.
Et après…
A présent, il nous appartient à nous tous, personnel du CSRH de Nantes, de mettre en débat nos futures actions afin de faire avancer toutes nos revendications sur l’emploi et la reconnaissance du personnel, initiée dans cette grève largement majoritaire.
Aussi, ce succès ne doit pas rester un succès d’estime mais bien un levier pour faire aboutir nos revendications et préserver l’avenir de notre activité et de nos métiers.
Car c’est bien là qu’est l’enjeu.
EB
Pour Sud, 21-06-2016